Donald Lee Coburn
Mise en scène Christiane Magendie
A la maison de retraite Bel Air, entre Fonsia Dorsay et Martin Weller, la partie s’engage. Plutôt amicale, tranquille, cette première partie de Rami… et souriante comme une journée de printemps. Ils en oublieraient presque que personne, le dimanche, ne vient leur rendre visite.
Et puis… au fil des semaines… au fil des parties… tandis que tombent les cartes, avec lenteur ou précipitation, les masques de nos deux joueurs tombent à leur tour.
Qui sont-ils en vérité ces deux êtres de solitude qu’un simple jeu de cartes a réunis ?
Et quand les cartes servent de révélateur, on peut dire en effet que le Rami n’est pas ce que l’on pense, qu’il est bien plus que simple amusement ou agréable passe-temps. Car les cartes peuvent être redoutables quand elles mettent soudain à nu celui ou celle qui les tient en mains.
A cette tragi-comédie pour deux acteurs, nous avons fait le choix d’associer neuf autres comédiens. Il importait que ceux-ci ne soient ni potiches, ni trop envahissants.
Peu à peu, les figurants ont pris leur place. Ils ont trouvé leur propre partition.
De la scène aux coulisses, des coulisses jusqu’à la scène, la maison de retraite s’anime et quand, à l’étage, se prépare le concert du printemps, il passe comme un souffle d’air bienfaisant au-dessus du drame qui se joue au rez-de-chaussée.
Tendresse, rire et émotion sont au rendez-vous de Gin Game.
Donald Lee Coburn, dramaturge américain, est né en 1938, à Baltimore, dans le Maryland. Il vit aujourd’hui à Dallas, au Texas. A l’âge de trente ans, il écrit pour son plaisir et se découvre un talent pour les dialogues. Gin Game est sa première pièce.
En 1976, elle est représentée pour la première fois dans un petit théâtre de cinquante-six places à Los Angeles.
Elle est rejouée un an plus tard à Broadway. On y donne plus de 500 repésentations.
La pièce tourne aux Etats Unis, en Angleterre, en Union Soviétique et dans le monde entier. C’est un véritable succès.
En 1978, Donald L. Coburn reçoit pour Gin Game le prix Pulitzer, la plus haute récompense décernée pour une œuvre théâtrale.
Il écrira d’autres pièces, ainsi que plusieurs scénarios pour la télévision.