Les acteurs de bonne foi

 Marivaux
Mise en scène Christiane Magendie

PIERRE CARLET DE MARIVAUX, écrivain et dramaturge, était un familier des pièces courtes. Citons pour mémoire : Arlequin poli par l’amour en 1726, L’île des esclaves, 1725, Le legs, 1736 ou La dispute, 1744.

Marivaux est surtout connu pour ses pièces qui traitent de la métaphysique du cœur, ce qu’on a appelé le « marivaudage ». Autres titres : La surprise de l’amour, 1722 ; La double inconstance, 1723 ; Le jeu de l’amour et du hasard, 1730 ; Les fausses confidences, 1737.

LES ACTEURS DE BONNE FOI

1748 Eraste, neveu de madame Hamelin, doit épouser Angélique, fille de madame Argante. Pour faire plaisir à sa tante, Eraste charge son valet de composer en secret une comédie pour la jouer chez madame Ar- gante. Celle-ci l’apprend et refuse. Mécontente, madame Hamelin improvise alors une autre comédie.

Une comédie en un acte et en prose, la dernière de Marivaux. Certes, comme chaque fois, le thème de l’amour occupe une grande place, mais, ici, l’écrivain ouvre d’autres fenêtres, celle entre autres, de l’illusion théâtrale. C’est en tout cas par cette fenêtre que nous avons regardé et nous avons aimé.

Acteurs et spectateurs sont entraînés dans un continuel va-et- vient entre réalité et fiction, théâtre et vie, rêve et lucidité. Quand il y a peu, voire trop peu, d’une situation réelle à une scène jouée, n’y a-t-il pas risque d’un jeu confus ? ou, qui pis est, d’un jeu cruel ?

A moins qu’un soudain dénouement fasse tout oublier et que le charme de la comédie demeure le plus fort…